La culture de la cerise et la fabrication du Kirsch de Fougeroles

Au pied des premiers contreforts du massif des Vosges, le Pays fougeroles offre un environnement propice à la culture de la cerise et à la fabrication du kirsch. 150 années de distillation, de vente et de savoir-faire ont façonné le Pays de la Cerise fort d’une communauté unie de paysans, d’agriculteurs, de bouilleurs de cru, de distillateurs et d’artisans. Cette production rare en Europe provient de la culture de vergers de cerisiers haute tige aux qualités paysagères et écologiques remarquables caractérisée par un modèle agricole spécifique : le pré-verger. En alliant élevage et production fruitière, il permet de valoriser au mieux les ressources agricoles locales. L’expansion de la culture de la cerise et en particulier des « guignes » locales est due à son utilisation sous toutes ses formes mais surtout dans la distillerie qui fait de Fougeroles le Pays du Kirsch depuis la fin du XVIIIe siècle où l’on baptise l’eau de cerise Kirsch. Une trentaine d’agriculteurs exploitent en polyculture 1800 hectares de surface agricole en complémentarité avec la production de cerises à Kirsch.

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Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel / PCI LAB

La fabrication des fruits confits d’Apt

Au cœur du Parc du Luberon et d’un paysage de collines, de villages perchés, de champs de lavande et d’oliviers, la Ville d’Apt recèle outre des moulins d’huile d’olive, des fabriques d’ocre ou de céramique et des fabriques de fruits confits présentes depuis le Moyen-Age. Cette tradition séculaire provient de la situation géographique exceptionnelle du territoire, bénéficiant de la vallée du Calavon où prospèrent les arbres fruitiers, favorisant ainsi l’expansion de l’industrie du fruit confit. Apt, « Capitale mondiale du Fruit Confit » perpétue l’art du « confisage », pratique de conservation des fruits par le sucre, avérée en Italie puis en Provence, au lieu de la conservation, attestée dès l’antiquité, des fruits immergés dans du miel. Les savoir-faire du confisage sont toujours scrupuleusement respectés dans les chaudrons en cuivre ou en étuves pour produire les plus beaux fruits confits, translucides ou glacés : cerises, abricots, figues, melons et autres fruits des vergers, mais aussi des fruits exotiques tels que les ananas, les oranges et les citrons. Quelques irréductibles artisans confiseurs et deux usines de confiserie du Pays d’Apt perpétuent ce savoir-faire rare et raffiné.

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La culture de l’ail rose de Billom

Culture emblématique de la plaine de Limagne, l’ «Ail de Billom» a fait la richesse du Pays de Billom, grâce à la typicité d’un environnement géologique et climatique à l’origine des qualités gustatives et de conservation de l’ail. La valeur de son patrimoine architectural, urbain et paysager remarquable est attestée de plus par le label Pays d’Art et d’Histoire du Pays de Billom Saint Dier. Les champs d’ail qui ont remplacé à partir de 1860 le chanvre en déclin pour accompagner la betterave sucrière, ont entraîné un développement économique exceptionnel du territoire. Billom, cité médiévale, porte du Livradois marquée par un passé historique intense à travers ses foires et marchés a permis la commercialisation de cet or blanc, atteignant son apogée dans les années 1950/60. L’inventivité des ingénieurs de l’INRA a amplement contribué à cet essor, en créant les variétés adaptées au territoire, celles de l’ail rose d’Auvergne. Avec une centaine d’hectares de culture d’ail, l’Auvergne assure aujourd’hui 5 % de la production nationale, devenue fragile face à la production de masse et la concurrence internationale. Dans un contexte agricole en mutation, l’enjeu des producteurs locaux est d’obtenir la reconnaissance « Indication géographique protégée », garantie de la sauvegarde de l’ail, de la polyculture et des savoir-faire paysans qui y sont liés : ceux d’une agriculture plus « propre » et des circuits-courts.

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La fabrication de la fourme de Montbrison

La fourme est née dans les « Jasseries » des Monts du Forez, confectionnée selon le même procédé ancestral aux caractéristiques constantes, au croûtage orangé, au bleu doux, à la pâte persillée, égouttée en fin de fabrication dans des chéneaux d’épicéa, retournée d’un quart de tour matin et soir dans une température comprise entre 18 et 22 degrés. 500 tonnes de fourme de Montbrison sont aujourd’hui produites par an, nécessitant une collecte de plus de 5 000 000 de litres de lait.  Fabriqués à l’estive au-delà de 1200 mètres d’altitude, dans des cabanes dites « loges » au XVIIe siècle et « Jasseries » au XIXe siècle, les fromages des Monts du Forez possèdent les qualités exceptionnelles des pâtures des Hautes-Chaumes. L’herbe y a une valeur nutritive bien supérieure à celle du foin pour les vaches laitières qui produisent le lait destiné à la fabrication de la fourme. Ce fromage au lait de vache à pâte persillée a obtenu l’Appellation d’Origine Protégée (AOP) « Fourme de Montbrison » en 2002 sur le périmètre des 33 communes des Monts du Forez, situées entre 600 et 1640 mètres d’altitude, à la frontière des départements de la Loire et du Puy-de-Dôme au cœur du Pays d’Art et d’Histoire du Forez dans un environnement architectural et naturel remarquable de la zone Natura 2000. 

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La fabrication du fromage de Salers

Salers, petite cité médiévale, construite sur un site volcanique à 950 mètres d’altitude au cœur du Parc des Volcans d’Auvergne, est le berceau d’une race bovine singulière, spécifiquement adaptée au climat : la Salers. D’une race au profil exceptionnel, elle attire toutes les affections, par son allure, sa robustesse, sa capacité de vêlage et son instinct maternel.

Introduite au XIXe siècle par le maire de Saint Bonnet de Salers, Tyssandier d’Escous, la vache Salers s’est d’abord développée pour la viande et le lait et ensuite uniquement pour le lait grâce au fromage et aux appellations AOP initiées par les professionnels locaux. Les fromages AOP Salers et AOP Cantal sont étroitement liés à la vache Salers car ils sont fabriqués avec le lait des troupeaux de Salers. Fabriqué traditionnellement par les paysans « vachers » à l’estive dans des burons, petites constructions de pierre aux toits de lauze, il l’est aujourd’hui à la ferme pour l’AOP Tradition Salers et en coopérative pour l’AOP Cantal au lait de Salers. Ces deux fromages se caractérisent par un goût unique du aux propriétés particulières de ce site volcanique, riches en acide phosphorique, en potasse et en magnésie développant une herbe grasse à la flore diversifiée. Bénéficiant à l’estive – pâturage de montagne où l’on mène les troupeaux pendant l’été – d’un herbage exceptionnel et naturel, les vaches Salers, produisent un fromage directement issu des pâturages au parfum et au goût inimitables.

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La culture du Chasselas de Moissac

Entre Atlantique et Méditerranée, les paysages du Quercy sont indissociables de la culture du raisin « Chasselas de Moissac ». Moissac, ville phare du territoire, reconnue pour son patrimoine notoire de l’Abbaye Saint-Pierre de Moissac classée au Patrimoine de l’Humanité de l’UNESCO, s’inscrit dans un paysage de fruitiers et de vignes produisant le « Chasselas », raisin blanc de table d’une finesse exquise. Ce raisin fut le premier fruit à obtenir en 1971, une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) et cela grâce à l’implication et à la dextérité des producteurs locaux où « épamprer, ébourgeonner, ébrindiller, écimer, flécher et ciseler » à la main, sont des tâches saisonnières qui font la préciosité des grappes de Chasselas. Moissac, ville historique où se côtoient patrimoine culturel matériel et immatériel, est labellisée « Ville Pays d’Art et d’Histoire », « Site Remarquable du Goût », et se distingue depuis le Moyen-âge pour son raisin de consommation.

Le raisin Chasselas de Moissac est apprécié pour ses qualités gustatives, craquant au goût de miel, pour la rondeur et l’épiderme doré de ses grains et enfin pour sa culture « raisonnée » au titre d’une agriculture durable. Ce sont aujourd’hui entre 2 500 et 3 500 tonnes de Chasselas de Moissac AOP qui sont produites chaque année sur la zone d’appellation.

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Les Salaisons fumées au tuyé du Haut-Doubs

Les paysans « Montagnons » du Haut-Doubs ont élaboré, en adéquation avec l’environnement des forêts de résineux et des riches pâtures jurassiennes, des pratiques rurales de fumaison des charcuteries dans des fumoirs en pierre ou cheminées en bois des fermes comtoises : les tuyés.

La production de ces charcuteries, les salaisons comtoises, est liée depuis toujours à l’élevage des cochons nourris au petit lait issu de la fabrication des fromages grâce au réseau de fruitières développé en Franche-Comté.

Produits de cet écosystème, les saucisses de Morteau et de Montbéliard fumées au bois d’épicéa sont les fleurons des salaisons comtoises. Les agriculteurs et les charcutiers locaux, respectueux de la traçabilité totale perpétuent cette tradition dans des tuyés de pierre ou de bois. Ils sont les derniers détenteurs de ce savoir-faire rare des « Salaisons fumées au tuyé du Haut-Doubs »

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La culture du cresson de Méréville

Vu du ciel, le paysage de Méréville est marqué par des parcelles géométriques redécoupées par de longues fosses parallèles emplies d’eau et séparées par des bandes herbeuses : ce sont les cressonnières de Méréville implantées là depuis la fin du XIXe siècle (1894). Composant avec le Parc à l’anglaise du XVIIIe siècle du Château de Méréville, l’ensemble des parcelles constitue un paysage remarquable propre à la vallée de la Juine. « Or vert » du territoire, la culture du cresson est reconnue comme un patrimoine culturel local grâce à la saveur exceptionnelle de cette plante potagère aux vertus gustatives et médicinales. La qualité des eaux de source et leur abondance constituent les conditions essentielles de la production de cresson qui perdure dans cet écrin de verdure. Les cressonnières ont de plus un rôle vertueux dans le cycle environnemental puisqu’elles font office d’épurateur de la nappe de Beauce qui alimente ce site remarquable.

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La pêche des poissons d’eau douce des étangs de la Dombes

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Développement et mise en œuvre de plans de formation pour le secteur du patrimoine culturel en Algérie 

Confié à IBF International Consulting, chef de file du Consortium formé par Hydea, l’ICOM, l’Ecole d’Avignon et l’INA. le programme est défini autour d’un dispositif de renforcement des publics sur la base de formations courtes et pratiques dans les métiers du patrimoine culturel et s’adresse principalement aux cadres du ministère de la Culture, des structures publiques et au mouvement associatif du secteur. Un ensemble de modules de formation programmés dans trois composantes a été conçu de façon à circonscrire toutes les facettes des métiers du patrimoine culturel matériel et immatériel et répondant à des objectifs particuliers. Piloté par Catherine Virassamy de Greenandcraft, il s’est déroulé de 2016 à 2019.

Autour de trois composantes du patrimoine culturel en Algérie :

  • Composante 1 : l’inventaire des biens culturels en Algérie
  • Inventaire des biens immobiliers (Hydea)                                  
  • Inventaire des biens mobiliers (ICOM)                                         
  • Inventaire des biens immatériels (Hydea)
  • Composante 2 Formation aux métiers du patrimoine
  • Formation professionnelle (EAVI)                  
  • Formation des personnels des musées (ICOM)         
  • Formation des personnels des musées abritant des fonds photographiques et filmiques (INA)
  • Formation continue des architectes, des ingénieurs, des techniciens des BET (Hydea)
  • Composante 3 : renforcement des capacités pour les associations (Rehabimed)
  • Un programme de formation de 129 modules réalisés entre mars 2016 et septembre 2018 dans trois composantes a été conçu de façon à circonscrire toutes les facettes des métiers du patrimoine culturel matériel et immatériel.

Une expertise en ingénierie de formation pour la réalisation de deux référentiels métiers avec le Ministère de la Formation et de l’Enseignement Professionnel, Maçon du Patrimoine Bâti (CMP) et Technicien de conduite des travaux de restauration du patrimoine bâti (BTS).