Participation au Festival de Gruczno en Pologne

Gruczno, village du centre nord de la Pologne en Poméranie possède une large diversité de pratiques du patrimoine culturel immatériel. Le musée de Gruczno en partenariat avec l’Université Copernicus de Torun, a célébré en mai 2025, le patrimoine culturel immatériel local à travers son festival annuel.

Se sont succédés des visites, workshops et spectacles avec l’inauguration de la Réserve naturelle de Wąwóz Wyrwa est une aire protégée récemment établie en Pologne, située près de Gruczno, dans les communes de Drzycim et Świecie, au sein du powiat de Świecie. L’événement a coïncidé avec les célébrations de la Journée de la Terre et a rassemblé des représentants d’organisations de protection de la nature, des scientifiques, ainsi que des invités internationaux, membres d’Intactilis, Icomos, Greenandcraft et de l’Université de Santander. Il a été l’occasion de présenter la pratique d’extration de résine de pin par un des derniers détenteurs avec des comparaisons avec le Canada et la France.

Les traditions agricoles ont été mises à l’honneur avec un accompagnement du départ de la transhumance des ovins, la fabrication des liqueurs locales de fruits, de fleurs et de pins puis par la présentation des liqueurs en France et en Corée. Musique et danses traditionnelles, présentations de broderies ont ponctué le festival.

Journée nationale des cafés, bistrots et terrasses

L’Association des bistrots et cafés en France et France Boissons organise le 5 juin 2025, la Journée nationale des cafés, bistrots et terrasses. Cette journée participe des mesures de sauvegarde liées à la pratique incluse en 2024 à l’Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel.

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Formation au tourisme durable

Le programme se déroule dans le cadre du programme de coopération Jil Siyaha dédié à la formation des acteurs du tourisme en Algérie. Il vise à préparer les participants à se former activement au développement d’un tourisme responsable et inclusif, tout en valorisant le patrimoine naturel et culturel.

La formation couvre les différents aspects du tourisme durable, les principes et définitions clés, la structuration du tourisme en Algérie, ainsi que les domaines d’application spécifiques du tourisme durable et de promotion à travers le marketing touristique.

Le programme détaille les étapes nécessaires à la mise en place d’un projet d’écotourisme, y compris l’identification du territoire, le diagnostic territorial, la mobilisation des acteurs locaux, et les stratégies de préservation et valorisation du patrimoine. Il notamment aborde les aspects opérationnels, la promotion du projet, et évalue l’impact potentiel sur la communauté et l’environnement.

Les formations se déroulent depuis juin 2024 dans 3 établissements, à l’Institut National Supérieur du Tourisme d’Alger, à l’Institut National de l’Hôtellerie et du Tourisme de Tizi_Ouzou et à l’Institut National de l’Hôtellerie et du Tourisme de Bou Saïda.

Les pratiques sociales et culturelles dans les Bistrots et Cafés en France

Ouverts à tous, accueillants, empreints de chaleur humaine, les cafés et bistrots en France font partie de notre histoire collective, demeurant des lieux essentiels pour les membres de la communauté. Intimement liés à la vie locale, ces lieux populaires révèlent des sociabilités propres à l’histoire française. Que ce soit dans les bourgs ruraux ou les centres-villes, ils continuent de jouer un rôle de carrefour culturel et social, offrant un espace où les habitants peuvent s’informer, consommer, se restaurer, et surtout se retrouver et se connaître. Expressions privilégiées de leur environnement et marqueurs du patrimoine urbain, ils participent activement à l’animation des quartiers. Ces lieux se présentent en France comme un espace culturel tant par les relations sociales qu’ils induisent que par certaines pratiques qu’ils accueillent.

Les bistrots et cafés se distinguent par une qualité personnalisée de service en créant une atmosphère unique. Ils se caractérisent ainsi par l’interaction riche entre bistrotiers, serveurs, et clients au sein de cet espace culturel. Ce sont la terrasse, le comptoir et les salles qui facilitent les échanges, attirant à la fois des habitués et des visiteurs occasionnels. Ces derniers sont souvent séduits par les services offerts à toute heure, au quotidien et par l’esprit inclusif des lieux.

Les professionnels se mobilisent pour préserver la dimension humaine et la vitalité de ce mode de sociabilité, chargé d’histoire, attachant et irremplaçable à l’heure du numérique et des réseaux sociaux.

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Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel / PCI LAB

https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/cafes-et-bistrots-un-art-de-vivre-a-la-francaise-classe-au-patrimoine-culturel-immateriel-de-l-humanite_6874394.html

Les connaissances et savoir-faire des liqueurs en France

Si l’élaboration des liqueurs nous renvoie à l’univers des monastères et des apothicaires, à celui des plantes de montagne et de bord de mer, des fruits des vergers et des épices des pays lointains, elle nous évoque également des moments de partage familiaux et amicaux autour de ces boissons coutumières. Les moines et les villageois transformaient ces ressources naturelles pour concocter des élixirs, des vins de fruits, des ratafias et des liqueurs. Avec l’engouement pour les liqueurs au XIXe siècle, le métier de liquoriste émerge, porté par des femmes et des hommes connaissant les vertus des plantes et améliorant sans cesse leur transformation. Des maisons familiales et des entreprises artisanales se créent et produisent dès cette époque une grande variété de liqueurs qui enrichissent la gastronomie française. Issues de pratiques savantes et populaires, les liqueurs sont l’expression d’un florilège de savoir-faire liés à l’extraction de la quintessence d’une large diversité d’ingrédients grâce aux techniques héritées de l’infusion, de la macération et de la distillation. Une nouvelle génération de liquoristes continue d’innover tout en perpétuant ces méthodes traditionnelles, afin de préserver et de transmettre le patrimoine du goût des liqueurs. Petits producteurs et maisons historiques travaillent avec des partenaires locaux pour assurer la qualité de leurs produits, tout en sensibilisant les consommateurs à leur savoirs et savoir-faire, tout en adoptant une démarche respectueuse de l’environnement inhérente à leur identité.

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Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel / PCI LAB

Formation aux Métiers du Patrimoine de la Médina de Tunis

Le CoPaM (Co-développer le Patrimoine mondial en Méditerranée), est une association née en 2021 de la concertation de la société civile sur le pourtour de la Méditerranée. Sa raison d’être est simple, accélérer le développement des territoires méditerranéens en valorisant le patrimoine !

Sauvez la Médina de Tunis et participez à la collecte !

Fondée en 698, la Médina de Tunis fait partie des premières villes arabo-musulmanes du Maghreb. Elle abrite de nombreux trésors cachés : palais, sanctuaires, madrassas, maisons familiales ou fondouks artisanaux … Ce sont autant de témoignages de la longue histoire de cette ville et de la créativité de ses artisans. La Médina de Tunis est d’ailleurs une des médinas les mieux conservées du monde et c’est à ce titre qu’elle est inscrite depuis 1979 au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Au moment de cette inscription, c’est 50% du patrimoine immobilier de la médina qui est considéré comme étant en mauvais état ou menaçant de ruine.

Participez au déploiement de formations de terrain pour la restauration du patrimoine bâti de la Médina de Tunis et participez à la collecte !

Ce financement participatif a pour but de réaliser différentes formations auprès des jeunes et des professionnels de la médina dans les métiers du patrimoine.

Les pratiques sociales et culturelles des confréries oenogastronomiques en France

Des femmes et des hommes, amateurs de tradition et de bonne chère s’appliquent à arborer avec faste et enthousiasme le patrimoine culinaire régional des coutumes, des recettes et des produits de terroir, sous l’égide des Confréries vineuses et gastronomiques françaises afin d’en préserver et d’en promouvoir la qualité.

Témoignages des anciennes associations de métiers et de laïcs qui existaient déjà à Rome et au Moyen-Âge au côté des corporations, les Confréries, organisations confraternelles dont l’étymologie remonte au XIIIe siècle, «du latin médiéval confratria, sous l’influence de frère » ont intégré depuis leur origine une mission d’entraide et de transmission des savoirs.

Présentes partout en France depuis cette époque, de nombreuses Confréries ont été remises au goût du jour depuis la moitié du siècle dernier avec l’arrivée du tourisme. Aujourd’hui près de 1000 confréries dites oenogastronomiques constituent du nord au sud de la France et dans les Dom Tom une importante communauté d’amitié et de convivialité à la faveur des territoires. Point d’orgue des fêtes villageoises, elles animent généreusement les foires, marchés, concours ou banquets collectifs qu’elles se plaisent à partager, en incarnant dans des tenues de parade traditionnelles inspirées du Moyen Age, la transmission des traditions bachiques et gastronomiques locales, des pratiques alimentaires traditionnelles à la mémoire de nos terroirs, en valorisant leurs dimensions sociales et environnementales.

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Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel / PCI LAB

Patrimoine et savoir-faire du chanvre en France

Catherine Virassamy et Marie-Laurence Sapin, Le chanvre, matière à transition, Design, territoire et écologie sous la direction de Elisabetta Bucolo, Véronique Maire, article p.32, édition LOCO 2022

Le chanvre est une plante ancestrale. Originaire d’Asie centrale où il pousse à l’état sauvage, le chanvre a plus de 8000 ans. Il s’est répandu vers la Chine, toute l’Asie, la Russie et le bassin méditerranéen. De la Russie il pénétra dans les pays baltes, en Germanie et en Scandinavie. Les Vikings qui étaient de grands navigateurs et avaient besoin de cordes de chanvre l’ont sans doute répandu au cours de leurs expéditions en Europe occidentale.  Il était cultivé jadis pour sa fibre textile dans la marine et l’habillement, mais aussi pour ses graines dans la médecine et l’alimentation. Avant la deuxième guerre mondiale la production de chanvre était florissante mais fut peu à peu délaissée à cause de l’arrivée du coton et des matières synthétiques. Il y avait à cette époque, des manufactures, des filatures, des corderies. Jusque dans les années 1960, les agriculteurs entretenaient fréquemment une petite parcelle de chanvre pour leurs propres besoins ou pour fournir les tisserands du voisinage, ayant ainsi participé à la sauvegarde de la pratique. Exemple de culture agricole vertueuse,  celle-ci renaît aujourd’hui dans plusieurs régions de France, en Normandie et dans le Sud-Ouest de la France, où son utilisation locale était coutumière.

A ce titre, la pratique « Les savoir-faire du chanvre textile », est incluse à l’Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel, dans le cadre d’une recherche sur l’expression de pratiques patrimoniales émanant d’observations et de témoignages oraux de la communauté.

Cette pratique vivante, transmise depuis des générations dans l’espace rural, est portée par une communauté restreinte de professionnels et de détenteurs dépositaires de ses savoir-faire tels que les agriculteurs, les peigneurs, les fileurs, les tisserands, les créateurs, les tailleurs et confectionneurs, produisant et transformant à nouveau le chanvre textile.

La présente contribution montre comment de nouvelles pratiques liées au chanvre textile se sont emparées du patrimoine culturel existant dans toutes ses formes, de l’immatériel au matériel, des terroirs à la communauté et aux savoir-faire, des outils, machines, architectures aux modes de transmission, de relance et de valorisation.

Les savoir-faire du lin textile

rédigé par Marie-Laurence Sapin et Catherine Virassamy

Le lin est la plante textile par excellence. Cultivé par les hommes depuis des millénaires, il produit par rouissage une fibre textile particulièrement vertueuse, utilisée dans les tissus éponymes du « linceul » des momies égyptiennes, du « linge » à usage domestique et de son célèbre « damassé ». La culture du lin s’installe en Europe de façon pérenne dès le début du Moyen-âge sur une bande côtière allant de Caen à Amsterdam et donne naissance à un commerce international. Une véritable chaîne de savoirs s’est construite au fil du temps grâce à des agriculteurs, des teilleurs, des filateurs, des tisserands et autres dépositaires de la connaissance du lin dans toutes ses formes, du lin cultivé à la fibre, jusqu’à l’étoffe. Une production de qualité n’est obtenue que grâce au ressenti, aux compétences et à l’expertise cumulée de professionnels.

A la faveur d’un climat océanique et de la présence de savoir-faire ancestraux, la Normandie, le Nord de la France et à sa mesure l’Ile-de-France ont fait la réputation du lin français pour la qualité de ses fibres textiles et la finesse de son fil. Outre la noblesse de la plante, le lin revendique de réelles vertus écologiques car il ne nécessite aucune irrigation, il est peu polluant à transformer et est recyclable, pour une production « zéro déchets ».

Fragilisée par la désindustrialisation du secteur Textile-Habillement dans les années 1980-1990 et par une mondialisation de la chaîne de valeur, la communauté linière au tempérament collectif manifeste se mobilise aujourd’hui pour relancer ses filatures et ateliers de tissage autour de la relocalisation de la filière en France. Le textile pour la mode consomme 60% du lin produit ; 30% sont dédiés à l’ameublement et aux textiles ; 10% pour des applications techniques via une nouvelle génération de matériaux composites biosourcés à haute performance.

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Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel / PCI LAB

Les savoir-faire du chanvre textile

rédigé par Marie-Laurence Sapin et Catherine Virassamy

Le chanvre est une plante ancestrale, cultivée autrefois pour sa fibre textile dans la marine et l’habillement. Elle l’était aussi pour ses graines dans la médecine et l’alimentation. Avant la deuxième guerre mondiale, la production de chanvre était florissante dans les manufactures, les filatures et les corderies. Jusque dans les années 1960, les agriculteurs entretenaient fréquemment une petite parcelle de chanvre pour leurs besoins domestiques. Les femmes filaient et tissaient encore à la ferme. L’arrivée du prêt-à-porter impulsée par l’arrivée des fibres synthétiques et du coton a porté un coup d’arrêt à la culture du chanvre en France et en Europe. Le regain d’intérêt pour la fibre de chanvre, dû à ses vertus écologiques, est récent et d’actualité.

Dans ce contexte, aucune mécanisation des procédés n’avait été redéveloppée, comme cela a été le cas plus récemment avec le lin, pour lequel même les filatures n’ont pas résisté à la concurrence. La culture et la mécanisation de la transformation du chanvre sont par conséquent à l’état expérimental pour obtenir une fibre longue textile, ce qui est une opération difficile. Portées par une poignée d’acteurs engagés et les rares détenteurs de savoir-faire de cette fibre en France, des initiatives prometteuses ont permis de mettre sur le marché les premiers textiles en chanvre.

Le développement du chanvre s’est porté par ailleurs vers les matériaux biosourcés et l’écoconstruction à partir de la chènevotte ou bois de chanvre. À ce titre, la France est le premier pays producteur de chanvre en Europe, avec 17 116 ha sur les 58 000 ha en Europe, dont quelques centaines d’hectares de chanvre textile.

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Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel / PCI LAB