Visite d’ateliers d’artisans dans le 12e – Paris / Le savoir vivre à la française Pour les étudiants de l’école Mod’Art International Jeudi 19 Juin 2014

Le Viaduc des Arts et la Promenade plantée

L’aménagement du Viaduc des Arts a été réalisé en 1993. L’ancienne voie ferrée qui reliait depuis 1859 la place de la Bastille à Paris à Saint Maur en banlieue Est a été restaurée et transformée en promenade plantée de 4,5 km sur le viaduc. Les voûtes du viaduc accueillent ainsi un ensemble d’ateliers dédiés aux métiers d’art, des artisans du bois, du textile, du papier, des métaux ou encore des luthiers.

Le Faubourg Saint-Antoine

Depuis le moyen-âge en France les métiers étaient liés à des corporations qui réglementaient le travail (conditions de l’apprentissage, de l’engagement, salaires, etc..), de la production (normes de qualités, règles de l’art) et de la commercialisation (poids et mesures, conditions de paiement, bourses) jusqu’au 18ème siècle.

C’est l’établissement d’un monastère de l’ordre de Citeaux au 12ème siècle qui insuffle le développement de ces activités grâce à ses nombreuses commandes.

Le faubourg Saint Antoine accueillait les corporations des menuisiers et ébénistes.

La révolution industrielle du 19ème siècle bouleverse l’activité artisanale remplacée peu à peu par la fabrication en série, abandonnant les ateliers traditionnels.

Le Faubourg a gardé néanmoins sa spécificité et accueille encore de nombreux ateliers d’artisans.

Passage Brulon Citeaux

La Ville de Paris a engagé plusieurs opérations visant à préserver cette activité avec le Viaduc des Arts, la Cour de l’industrie et le Passage Brulon Citeaux. Cette opération urbaine au cœur du Faubourg Saint Antoine comporte en particulier un hôtel artisanal qui accueille plusieurs ateliers d’artisans.

Atelier Garnier

Restauration, reproduction et fabrication d’objets d’art en bois sculpté et doré à la feuille d’or, de cuivre ou d’argent

117 avenue Daumesnil 75012 Paris

Tél : + 33 (0)1 43 45 96 05

 

Mail : d.garnier@orange.fr

Website : www.ateliergarnier.fr

Maonia

Ebénisterie, marqueterie de paille

8 passage Brulon 75012 Paris

Tél : + 33 (0)9 51 51 03 26

Mail : maonia@free.fr

Tassin Cuirs

Peausserie Gainerie

95 rue du Faubourg Saint Antoine 75012 Paris

Tél : +33 (0) 43 43 95 38

Mail : commercial@tassin-cuir.com

Website : www.tassin-cuir.com

Master Class Laine Bergerie Nationale de Rambouillet, France

“Designing with wool” / Une Master Class Européenne sur la laine

15 jeunes diplômés des métiers d’art et du design des 4 pays, Espagne, France, Irlande et Slovaquie ont participé à une Master Class Européenne sur la laine à la Bergerie Nationale de Rambouillet.

Organisée du 8 au 14 avril 2013 par l’Association Laine d’Europe et l’INMA en en partenariat le Crafts Council of Ireland et Fundesarte en Espagne dans le cadre du programme Leonardo da Vinci.

Le programme a associé des intervenants artisans feutriers, matelassiers, des plasticiens, des designers et représentants de l’industrie lainière parallèlement aux ateliers de recherche sur de nouvelles applications de la laine pilotés par Diana Brenann, designer textile. Résultats sur le site http://designandwool.blogspot.fr

 

“CULTURE FOR ALL” PROJECT Study Visit in Paris with Kosovo Delegation Paris 1 – 6 December 2014

Accueil d’une délégation d’artisans du Kosovo, visites et rencontres avec les professionnels français des métiers d’art, patrimoine culturel immatériel et luxe à Paris :

  • Manufacture des Gobelins, tapisseries d’exception
  • Ateliers de Paris
  • Salon des Métiers de la Création au Carrousel du Louvre
  • Visite de la Boutique extraordinaire, textiles et bijoux, exposition Butor
  • Visite du Musée du Quai Branly, textiles et bijoux d’Asie, d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique
  • Visite des ateliers Lesage à Pantin, broderie et passementerie de luxe, pièces et savoir-faire merveilleux

 

 

 

Master Class Céramique Kilkenny, Irlande

Métier d’Arts et Design / Master Class Européenne sur la Céramique

15 jeunes diplômés des Métiers d’Art et du Design autour d’ateliers de recherche, de pratique et de rencontres avec des professionnels irlandais ont participé à une Master Class sur la Céramique.

Organisée du 19 au 26 août 2013 par l’Ecole de la formation en design et techniques de la céramique du Crafts Council of Ireland  en partenariat avec l’INMA, Fundesarte en Espagne et d’Espagne et le Centre de la production des Arts et Traditions Populaires (ULUV) de Slovaquie dans le cadre du programme Leonardo da Vinci.

Master class bois Ruzomberok, Slovaquie

Métiers d’Arts et Design /

15 jeunes diplômés des métiers d’art et du design des 4 pays, Espagne, France, Irlande et Slovaquie ont participé à une Master Class Européenne sur le Bois dédiée aux jouets.

 Organisée 1 au 7 juillet 2013 par le Centre de la production des Arts et Traditions Populaires (ULUV) de Slovaquie en en partenariat avec l’INMA le Crafts Council of Ireland et Fundesarte en Espagne dans le cadre du programme Leonardo da Vinci.

C’Madiversité

L’art façon métier, parcours de découverte par la pratique

 

C’Madiversité, projet développé en partenariat entre les ministères chargés de la culture et de la justice, la préfecture du Val d’Oise, l’ACSE (Agence pour la Cohésion Sociale et l’Emploi), l’INMA, les Fondations du Patrimoine et Aéroport de Paris, est une démarche qui s’est déroulé sur plusieurs exercices (2009/2012).

Cette opération consistait à sensibiliser aux métiers d’art, les jeunes éloignés de la culture ou déscolarisés et comprenait trois volets :

– Faire découvrir les métiers d’art lors de salons (plusieurs manifestations se sont déroulées respectivement en Languedoc Roussillon à Montpellier, en Ile-de-France à St Denis et à Paris dans une structure de la PJJ, et en Rhône-Alpes à St Etienne, en Poitou-Charentes à Niort)

– Proposer des stages à ces jeunes chez des artisans d’art, avec Rempart Ile-de-France, Franciade, l’IRMAC et le Pôle Régional des Métiers d’Art de Niort

– Mettre en place des chantiers école par les métiers d’art.

Le chantier école réalisé avec le château d’Ecouen, Musée de la Renaissance dans le Val-d’Oise, concernait la construction d’un abri forestier destiné aux visiteurs dans le parc du château et a permis de pré qualifier 15 stagiaires à des métiers du patrimoine bâti, menuisier, charpentier, couvreur ou mosaïste, accompagnés par la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment et l’INFA.

Semaville

Semaville, pratiquez un métier d’art !

Semaville, projet développé en partenariat avec l’Agence Nationale pour l’Emploi, la SEMA (Société d’Encouragement aux Métiers d’Art), les villes de Pantin, Lyon-Vaise et Villeurbanne et la Commission Européenne, s’est déroulé sur plusieurs exercices (2002/2005).

Cette opération avait pour objectif de sensibiliser les jeunes des quartiers en requalification urbaine en les faisant intervenir sur leur environnement quotidien. Elle comprenait 3 volets :

  • Faire découvrir les métiers d’art aux jeunes et adultes dans des forums métiers d’art réalisés dans 2 régions, Rhône-Alpes et Ile-de-France
  • Participer à stages d’immersion courts en entreprise ou en centre de formation avec Rempart Ile-de-France, Format Raisin, CFA de Montalieu, la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment de Villeurbanne
  • Réaliser des chantiers école par les métiers d’art.

Le chantier école de Vaise consistait en l’aménagement d’une coursive d’entrée d’un immeuble de la Cité de la Duchère. La coursive de 100 mètres de long a retrouvé des couleurs et de la lumière grâce aux céramiques, mosaïques, effets lumineux et colorations des grilles de fermeture réalisés par les stagiaires aux côtés d’artisans d’excellence, Eric Barray vannier, Sylvie Colon peintre, Frédérique Fleury mosaïste, Emmanuel Théry éclairagiste orchestrés par Jean-Marc Pichat de la galerie « Juste à côté » de Vaise.

Le chantier école de Pantin a consisté à la création d’une signalétique du nouveau « Pôle des métiers d’art et de la création » porté par la ville de Pantin et accompagné par le centre de formation INFACREAR pour les métiers de dinandier, peintre en décor, menuisier et mosaïste.

Métiers d’art et tourisme

Catherine Virassamy et Jérémy Lévêque dans Revue Espaces, n°231 novembre 2005

Métiers d’art et tourisme, Des attirances réciproques
Pour les professionnels des métiers d’art, la mise en tourisme est l’occasion de montrer leur savoir-faire et de promouvoir leur activité. Pour les touristes, la découverte des métiers d’art d’un territoire est une forme d’ animation, et un gage d’authenticité. L’attirance entre métiers d’art et tourisme est avérée par la relative concentration des professionnels de métiers d’art dans les régions touristiques.

Les professionnels des métiers d’art ouvrent leurs portes et entraînent un public diversifié à la découverte des métiers de la pierre, du verre, de la terre, du bois, du métal, du textile. Les initiatives de mise en tourisme des métiers d’art foisonnent sur l’ensemble du territoire, avec des formes les plus variées : routes, circuits urbains, marchés, stages loisirs… Les
métiers d’art ont le vent en poupe. Le tourisme, c’est, pour la plupart des entreprises des métiers d’art, une opportunité pour se faire connaître, pour faire découvrir leur savoir-faire,
pour séduire un public curieux ou un client potentiel, mais aussi pour communiquer et échanger sur leurs métiers. Ces initiatives constituent aussi des laboratoires de marketing et de communication spécifiques pour les entreprises situées hors des grands circuits de distribution. La mise en tourisme est ainsi l’occasion, pour les professionnels des métiers d’art, de montrer leur plus-value et leur capacité d’adaptation à un nouveau contexte, tant dans les attentes du public que dans les modes d’exercice de leur métier.
Le développement du temps libre et des loisirs, l’engouement pour le patrimoine semblent constituer les conditions favorables au développement d’actions touristiques liées aux métiers d’art.

Comment les professionnels des métiers d’art et du tourisme peuvent-ils coopérer dans la perspective d’une économie et d’un développement durable? Les facteurs déterminants comme la valeur économique et patrimoniale des métiers d’art, l’ancrage territorial et les spécificités régionales, enfin les évolutions de société liées au développement du temps
libre sont à examiner avec soin.

Les Pôles d’économie du patrimoine

Catherine Virassamy et Karim Mosbah, Territoires en mouvement, La Documentation Française, DATAR 2002
Les territoires se tournent aujourd’hui, après quelques dizaines d’années de modernisation
parfois brutale, vers leur identité et se redécouvrent riches d’un patrimoine original.
Cet héritage culturel, historique, artistique ou technique distingue les territoires les uns
des autres et sert de contrepoids aux effets négatifs de la mondialisation. Les éléments
constitutifs de ce patrimoine culturel et naturel représentent des ressources au même titre
que les matières premières, l’industrie ou les services. Ils sont autant de potentialités de
développement économique, historique et culturel.
La démarche des pôles d’économie du patrimoine (PEP) initiée par la DATAR à la suite du
Comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (CIADT) de Troyes en 1994, a pour objectif d’utiliser le patrimoine diversifié de la France comme levier du développement économique. Les PEP doivent aider à transformer les potentialités qu’il recèle en activités et en emplois.
Ils ne s’apparentent ni à une structure, ni à une ligne budgétaire particulière, ni à un label, mais à un processus qui vise à mettre en réseau des initiatives locales en vue de créer du développement économique. La valorisation des ressources patrimoniales possède un effet d’entraînement sur de nombreux secteurs : le tourisme, le bâtiment, les productions industrielles traditionnelles de grande qualité, l’artisanat d’art et autres savoir-faire, les
emplois liés à l’amélioration du cadre de vie et de l’environnement.
Les pôles d’économie du patrimoine sont nés d’un pari. Pari sur des gisements d’activités liés à l’engouement pour le patrimoine, à des productions de qualité, aux métiers de services aux habitants (vie culturelle, cadre de vie). L’expérience montre que les projets des PEP requièrent des métiers à haute valeur ajoutée intellectuelle : métiers de la culture,
de la communication, mais aussi d’ingénierie des procédures financières et institutionnelles.
En privilégiant la culture, l’innovation, la mutualisation dans le sens de l’intercommunalité, en produisant de la différence, les PEP sont au cœur du mouvement de recomposition des territoires engagé par la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire du 25 juin 1999. Fruit de l’expérience de la trentaine de PEP en marche, cet ouvrage tente de donner les clés de réussite pour l’engagement des territoires dans
cette démarche.