Contribution des instruments de protection du patrimoine culturel à la préservation des espaces naturels et agricoles

Lutte contre l’artificialisation des sols et le mitage – Etude pour le Ministère de la Culture et de la Communication

Groupe de travail sur l’artificialisation des sols – Ministères de la Culture et de la Communication / de l’Agriculture / de l’Ecologie – 2015

Dans le contexte d’extension urbaine, les terres naturelles et agricoles sont clairement menacées. C’est ainsi que l’équivalent de la surface d’un département disparaît en France tous les 10 ans. Leur préservation, comme celle du paysage et du patrimoine culturel qui subit les mêmes pressions constitue un enjeu majeur, et par ailleurs conditionne l’attractivité des territoires ruraux. Ces deux facteurs sont à considérer en même temps pour que les réponses les plus pertinentes puissent être apportées au niveau de l’élaboration des PLU et des SCOT.

Le document est destiné tout d’abord à montrer l’apport que peuvent, dans certains cas, constituer les outils patrimoniaux relevant du Ministère de la culture et de la communication pour la préservation des terres agricoles.

Il s’inscrit dans le cadre d’une commande issue de la conférence environnementale de 2013 faisant écho au protocole Alimentation – Agri/Culture.

 Cet outil a aussi pour ambition de montrer, à travers des exemples concrets, l’intérêt d’une prise en compte globale des enjeux agricoles, patrimoniaux et architecturaux, et ce, dès l’élaboration des documents d’urbanisme.

L’affectation des sols est définie par les documents d’urbanisme. Ainsi, les schémas de cohérence territoriale (SCOT) et les plans locaux d’urbanisme (PLU) délimitent les espaces naturels, agricoles et forestiers sur le territoire qu’ils couvrent. En outre, des instruments de protection au titre du patrimoine peuvent contribuer, de manière indirecte, à l’objectif de préservation de ces espaces.

Les effets liés à la prise en compte du patrimoine culturel peuvent être significatifs notamment pour :

  • L’appréhension de l’identité du territoire autour de valeurs culturelles
  • L’approche transversale de la planification liée à la recherche de cohérence entre espaces urbain, paysager et agricole de qualité
  • La sensibilisation et implication des élus et des acteurs locaux, agriculteurs et habitants
  • La protection contre le mitage et la banalisation des bourgs
  • Le maintien des réseaux de villages
  • Le maintien de l’équilibre entre l’espace bâti et l’espace agricole
  • Le maintien des zones naturelles et d’une zone tampon avec les terres cultivées dans les périmètres protégés
  • La protection des lisières forestières et des réseaux de murs et de haies
  • Le maintien de zones naturelles et agricoles au titre des cônes de vues à préserver.

« Métiers d’art et Patrimoine » – Article – Patrimoine (s) en Provence – Alpes – Côte d’Azur – La lettre d’information de la direction régionale des affaires culturelles – n°18

La place des métiers d’art dans le patrimoine

« Le métier d’art est une technique essentiellement manuelle, mise en œuvre par un professionnel hautement qualifié, une production d’objets uniques ou de petites séries ». « Tout art comme tout métier d’art, conjugue l’imagination créatrice et un ensemble de techniques ». Pierre DEHAYE, membre de l’Académie des Beaux-Arts

Ils sont répertoriés en trois grandes familles :

– Les métiers de la fabrication traditionnelle (fabrication s’inspirant ou reproduisant des pièces ou objets existants grâce à la maîtrise d’un savoir-faire traditionnel)

– Les métiers de la restauration (savoir-faire permettant la conservation et la restauration du patrimoine immobilier et mobilier)

– Les métiers de la création (production de pièces uniques ou de petites séries à tendance contemporaine).
Le champ des métiers d’art est défini par la liste officielle des 217 métiers de l’artisanat d’art regroupés en dix-neuf domaines (arrêté du 12 décembre 2003).

La dénomination de « métiers d’art » faisant référence à la pratique de savoir-faire artisanaux est française mais la terminologie est différente d’un pays à l’autre : métiers de l’artisanat traditionnel, de l’artisanat d’art, de l’artisanat artistique, du fait main etc. en Europe et dans le monde, témoignant de la complexité de leur positionnement dans les champs de l’art, de la tradition, du patrimoine et/ou de la création.

Les professionnels des métiers d’art et artisans du monde entier ont acquis au fil des siècles des savoir-faire uniques. Leurs filières de productions sont un gisement immense pour l’expression des créateurs, des femmes et des hommes mais aussi pour le développement des territoires. Depuis le moyen-âge la circulation des savoir-faire et des artisans en Europe a favorisé l’évolution des activités et des productions représentatives d’un patrimoine européen des monuments, sites paysages ou objets. L’approche des métiers d’art et du patrimoine dépassera le cadre national sachant que les savoir-faire se régénèrent continuellement au fil des échanges et du commerce telles que le montrent les routes historiques «  du textile, de la soie etc. » retracées maintenant sur la toile.

Les savoir-faire artisanaux sont un des socles du patrimoine culturel mondial et des territoires à plusieurs titres : dans la construction, la sauvegarde, l’entretien et la restauration des patrimoines mobiliers et immobiliers.

 

Participation au Jury de la bourse « Voyager pour Apprendre les métiers d’art » de la Fondation Culture & Diversité

Ce programme offre aux étudiants sélectionnés – étudiants de DMA2 , méritants et boursiers – la possibilité d’effectuer un séjour de 4 mois dans un pays en voie de développement, consacré à un voyage d’étude sous forme de stage chez un artisan ou au sein d’une entreprise grâce à un soutien intellectuel, logistique et financier mis en place par l’UNESCO et la Fondation Culture & Diversité. www.fondationcultureetdiversite.org

Chaque année 5 à 7 jeunes sont sélectionnés par le jury dont Catherine Virassamy de Greenandcraft est membre, de la bourse « Voyager pour Apprendre les métiers d’art » pour perfectionner pendant 4 mois leur savoir-faire à l’étranger.

Afin d’encourager les jeunes à choisir les métiers d’art détenteurs d’un patrimoine qu’il faut sauvegarder car il encourage la créativité, l’UNESCO accorde à la promotion de ces métiers, rares, précieux et fragiles, une importance primordiale. Le programme lancé conjointement par l’UNESCO et la Fondation Culture & Diversité a ainsi pour finalité d’offrir une formation complémentaire internationale à de jeunes étudiants en métiers d’art.

Le programme « Voyager pour apprendre les métiers d’art » élaboré par l’UNESCO et la Fondation Culture & Diversité, lancé en 2010 en partenariat avec les Ecoles supérieures d’arts appliqués Boulle, Duperré, Estienne, Olivier de Serres et le Lycée professionnel La Source, a été ouvert à partir de la rentrée scolaire 2013 à toutes les formations publiques en Diplôme des Métiers d’Art en France.

L’objectif de ce programme est de permettre à des étudiants en métiers d’art issus de milieux modestes d’effectuer un voyage d’étude à l’étranger. Il donne ainsi la possibilité à de jeunes boursiers français en fin d’études de découvrir les savoir-faire de pays en développement et à des étudiants de ces pays de découvrir les savoir-faire français.

Les étudiants partent régulièrement en résidence au sein des ateliers 2M à Mumbai (Inde), du Centro de edicion à Buenos Aires (Argentine) et de Luna Morena à Guadalajara (Mexique).

Les travaux et le carnet de bord réalisés lors de la résidence sont ensuite exposés lors de la biennale internationale Métiers d’Art et Création Révélations.

L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 31 janvier 2024 !
Toutes les infos et candidatures : https://resvma24-25.selecteev.io/apply

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter Laura Pettier, Responsable de la résidence Voyager pour les métiers d’art : 01 47 53 65 38 / lpettier@fmlcd.org.

https://www.fondationcultureetdiversite.org/programmes/residence-voyager-pour-les-metiers-d-art_p548701

 

 

ACCUEIL / VISITE D’ETUDE A PARIS d’une délégation d’Estonie, de Finlande et de Suède / Paris 21 – 23 January 2015

Accueil, visites et rencontres avec les professionnels français des métiers d’art, patrimoine culturel immatériel, design et luxe en France

 

Délégation composée de Kerstin Andersson Ahlin, manager of the Swedish Handicraft Society, Liivi Soova, Manager of Estonian Folk Art and Craft Union, Marketta Luutonen, Managing director of the Finnish Crafts Organization Taito

 

The international European Conference “SURPRISING LACE. ART&CRAFT CREATIVITY IN EUROPE” 19-21 November 2014, Riga

 

French Lace making, practices and values

As part of the French cultural heritage “Lace making” contributes to the creative economy by enhancing textile industries and “luxe” sector. Its place in fashion is currently significant and attractive especially in the Haute Couture. It is a great source for creativity and innovation through the ancestral culture and the great symbolic it transmits.

Lace skills are present in a lot of French territories. However, they are endangered and need to be protected and capitalized to avoid the loss of traditional and high value products. Alençon, Tulle, Le Puy, Calais lace, needle and bobbin lace in France.

To this end French government has initiated policies for the safeguarding of rare skills such as “The Inventory of rare crafts in France” in the framework of the UNESCO Convention for the Safeguarding of the Intangible Cultural Heritage or the national label “Entreprise du Patrimoine Vivant”.

So the craftsmanship of Alençon needle lace making is now inscribed on the Representative List of the Intangible Cultural Heritage of Humanity. The conference welcomed a lot of European countries speakers and a huge exhibition in Riga Saint Paul Church showing the diversity of lace, traditional and contemporary, made of different material, cotton, linen, silk but also synthetic material, wood, metal, ceramic, natural fiber etc.

« Métiers d’art : quels avantages fiscaux ? » JURIS art etc. avril 2014

Par Catherine Virassamy et Francesca Cominelli

Le crédit d’impôt en faveur des métiers d’art, institué en 2005 à titre temporaire, a été prorogé par le gouvernement jusqu’au 31 décembre 2016. Ce dispositif fait suite aux dispositions introduites par la loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises visant à en soutenir le développement, la formation et la transmission. Il vise à soutenir la création et à à assurer l’allègement fiscal des entreprises des métiers d’art.

Les entreprises qui engagent des dépenses de conception de nouveaux produits dans le secteur des métiers d’art et des savoir-faire traditionnels peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt institué par l’article 45 de la loi de finances rectificative pour 2005[1] (Art. 244 quater O du CGI), le crédit d’impôt métiers d’art (CIMA). Institué à titre temporaire, il a été prorogé jusqu’au 31 décembre 2016. Ce dispositif fait suite aux dispositions introduites par la loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises visant à en soutenir le développement, la formation et la transmission. La loi[2] instaure en particulier le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » dont le savoir-faire et le patrimoine économique constituent un véritable moteur de développement, les métiers d’art étant au cœur de ce label.

Dans Les perspectives d’aide à la création et d’allègement fiscal portées par la loi, deux avantages fiscaux sont attachés aux entreprises métiers d’art, le crédit d’impôt dit « création » et le crédit d’impôt « apprentissage », avec un soutien particulier aux entreprises labellisées EPV : crédit d’impôt « création » porté à 15% au lieu de 10% et « apprentissage » de 2200 € au lieu de 1600 € pour ces entreprises.

Le CIMA répond ainsi aux attentes des entreprises métiers d’art, ou industries de main-d’œuvre selon l’expression de Jacques Mouclier, Président de la Fédération des Cristalleries Verreries à la Main et Mixtes (Fcvmm), lourdement grevées par les charges salariales et pour lesquelles la création favorise, au sein de l’atelier et par le geste, l’évolution et la continuité de savoir-faire ancestraux. Si cette mesure porte ses fruits, les entretiens réalisés avec les artisans et les nombreuses questions écrites parlementaires, font apparaître des difficultés d’attribution liées à des divergences d’appréciation de l’assiette éligible à travers la notion de « produit nouveau », de la limitation des dépenses éligibles et du périmètre des entreprises métiers d’art concernées.

Enfin plusieurs facteurs limitent l’accès au CIMA. La notion de création relative à l’activité d’un artisan s’attache aussi bien à la conception qu’à la réalisation et pose des difficultés d’appréciation car il est difficile pour les services fiscaux d’en faire la distinction. Le statut d’artisan des professionnels sans salariés ne donne pas accès au crédit d’impôt. Certaines activités ou métiers ne sont pas reconnus par les services fiscaux. Il en résulte un périmètre réduit des entreprises concernées, posant la question de la nature des entreprises visées par la loi, ce qui mériterait d’être clarifié.

[1] Article 45 de la loi n° 2005-1720 du 30 décembre 2005 de finances rectificative pour 2005.

[2] Article 23 de la loi n° 2005-882 du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises, qui donne la définition du label « Entreprise du patrimoine vivant ».

 

 

 

 

 

“CULTURE FOR ALL” PROJECT Study Visit in Paris with Kosovo Delegation Paris 1 – 6 December 2014

Accueil d’une délégation d’artisans du Kosovo, visites et rencontres avec les professionnels français des métiers d’art, patrimoine culturel immatériel et luxe à Paris :

  • Manufacture des Gobelins, tapisseries d’exception
  • Ateliers de Paris
  • Salon des Métiers de la Création au Carrousel du Louvre
  • Visite de la Boutique extraordinaire, textiles et bijoux, exposition Butor
  • Visite du Musée du Quai Branly, textiles et bijoux d’Asie, d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique
  • Visite des ateliers Lesage à Pantin, broderie et passementerie de luxe, pièces et savoir-faire merveilleux